Violette et Nicolas

suite de la randonnée ornithologique...

Violette voyait très bien dans la figure de Nicolas que son plan avait fonctionné. Mais elle voyait aussi qu'elle le faisait souffrir, et elle n'aimait pas ça du tout.

Un seul problème se posait à elle: comment terminer cette mascarade? Elle avait déja passé pour une menteuse un peu plus tôt, elle ne pouvait donc pas lui avouer tout son petit jeu, au risque de passer pour une vraie folle! Que faire?

-Je...

Elle éclata en sanglots et partit en courant sur le trottoir, espèrant secrètement que Nicolas la poursuive.

Ils n'avaient pas commandé, Nicolas prit donc ses affaires, lança un regard d'excuse au serveur, et partit à la course sur le trottoir. Mais c'est qu'elle courait vite, Violette!

-Violette! Violette, attends!

Il utilisa chaque muscle de ses jambes pour la rejoindre. Il la prit par-derrère, sur les épaules.

-Mais qu'est ce qui se passe? Avec ce que tu m'as dit, ça devrait être moi qui ferait ça!

Violette était heureuse au fond d'elle même qu'il l'ait rattrapée. À la vitesse qu'elle courait, il fallait vraiment qu'il veuille pour la rattraper!
Elle se retourna, le visage barbouillé de larmes. Elle s'essuya le visage avec son chandail, et regarda le gars qu'elle aimait vraiment dans les yeux.

-Je sais, Vincent, que c'est toi qui devrais pleurer, parce que tu m'aimes. Je suis désolée. Je sais, je suis égoïste. Comme d'habitude. Mais si je te dis ce que j'ai, tu ne m'aimera plus, justement, tu vas me trouver idiote, et tu iras voir ailleurs.

Nicolas sourit. Il prit le visage de Violette entre ses deux mains, et la força à le regarder dans les yeux.

-Violette, je t'aime. Tu pourrais me dire n'importe quoi, je ne te trouverai jamais idiote. Et je n'irai pas voir ailleurs, même quand j'aurai vraiment perdu espoir. Parce que je vais t'aimer, toi, et pas une autre, toute ma vie.

Nicolas n'avait même pas rougi pendant cette déclaration d'amour. Il attendit seulement de voir la réaction de Violette.

Violette l'aimait tellement qu'elle se dit: «oh, et pui, tant pis!».
Au lieu d'ôter les mains de Nicolas de son visage, elle mit les siennes dans son cou, et l'embrassa fougueusement.

-Je t'aime, Nicolas, depuis la seconde où je t'ai vu. Je ne t'ai dit cela que pour te tester. Et juste pour te dire, tu as passé le test haut la main.

Elle l'embrassa encore une fois, encore plus passionnément.