Chez Sophie

Kevin, après s'être changé et avoir tout expliqué à ses parents, entra dans la chambre de Sophie par la fenêtre, comme la nuit dernière. Comme celle-ci était ouverte et que Sophie lisait, il réussit sans difficultés à entrer sans se faire voir et à se cacher en dessous du lit. Quand il crut que c'était le bon moment, il se leva debout, se coucha à côté de Sophie et lui chuchota à l'oreille;

-Tu m'attendais?

Il l'embrassa et attendit qu'elle lui réponde.

-Oui c'est sûr. J'aurais été très triste si tu ne serais pas venu... Qu'est ce qu'on fait?

Elle attendit qu'il lui réponde.

-Rien. On reste collés jusqu'à ce qu'on s'endorme.

Il l'enlaca en dessous des couvertures et admira les yeux brillants de Sophie.

-Tes yeux sont magnifiques, remarqua-t-il. Même dans l'ombre.

-Merci dit-elle genée...

Elle était contente qu'il lui dise ça. Elle l'aimait tellement. Elle lui répondit:

-Toi, tu es magnifique de la tête aux pieds.

Elle l'embrassa.

-Alors... On peut dormir, s'il te plait? dit-il en baillant. Je te jure que je resterai ici avec toi jusqu'à ce que tu te réveilles.

Il caressa la joue de Sophie et la regarda droit dans les yeux pour lui montrer qu'il était sincère.

-Ok, bonne nuit.

Et elle l'embrassa comme si sa vie en dépendait.

-Bonne nuit. Je t'aime.

Sur ces paroles, Kevin déposa un dernier baiser sur les levres de Sophie et ferma les yeux. Ils s'endormirent enlacés, le coeur paisible.

Kevin avait programmé l'alarme de sa montre a 7h00 du matin. Il découvrit Sophie les yeux grands ouverts, elle le fixait. Il sursauta.

-Tu es réveillée? Coudonc, j'ai tu manqué quelque chose? Ya tu un bulldozer qui est passé ici?

Sa blague ne fit pas rire Sophie.

-Quoi?

-Euh... Ben... On est cuits... plutôt calcinés. Ma mère nous a vus et elle pense qu'on l'a fait! Qu'est qu'on fait?

Elle attendit qu'il réponde.

-On pourrait dire à ta mère qu'on l'a fait comme ca elle nous ficherais la paix! Et joignons l'utile à l'agréable: Ce n'est pas gentil de mentir alors faisons ce qu'il faut pour dire la vérité, rien que la vérité!

Minute de silence. Il se rendit compte que sa blague était mal placée vu ce que Sophie lui avait dit la veille. Il n'osa pas la regarder car il était sûr qu'elle serait frustrée.

-C'est une blague, dit-il, mal à l'aise. Ha ha ha.

Il baissa la tête.

-Scuse, je sais que je suis con.

-Euh en temps normal ca m'aurait fait rire et elle est drole...

Elle éclata de rire...

-Euh... et pour le fait je crois que ce ne serait pas une mauvaise idée mais pas maintenant. Plus tard...

-Que veux-tu dire par plus tard?

-Ben quand tu veux mais pas maintenant... Shit j'entends les pas de ma mère.

La mère de Sophie entra et vit que Kevin était enfin reveillé. Elle dit:

-Allo. Bien dormi? dit-elle avec un ton ironique. Tu vas me faire le plaisir de m'expliquer ce qui se passe jeune homme. Je comprends que Sophie t'aime mais pas au point de la rendre... de faire qu'elle ne soit plus une petite fille mettons... Allez explique. Et évite les détails.

-Je ne crois pas devoir vous expliquer... Je vois que vous savez tout. Je suis désolé mais je crois que Sophie est assez grande pour savoir ce qu'elle fait à 15 ans. Elle est plus mature que vous ne le pensez. Je veux que vous sachez que j'aime Sophie plus que tout au monde, et elle m'aime autant. Nous étions prêts.

Il avait dit tout cela d'un souffle, pour ne pas se faire interrompre. Il prit une grande respiration et continua.

-Je suis désolé. N'en voulez pas à Sophie, tout est de ma faute. Nous avons fait ce qu'il fallait pour ne pas être dans le trouble. Encore désolé.

Sophie regarda Kevin avec de gros yeux pendant qu'il parlait. Il allait vraiment voir de quoi elle avait l'air quand elle était fachée.

La mère à Sophie dit:

-Premièrement Sophie n'est pas encore majeure et elle est encore sous ma responsabilité à ce que je sache. Sors de cette maison.

Kevin songeait comment dire à Sophie de la rejoindre au lac. Il se rapela qu'elle avait dit que son école enseignait l'espagnol. Et Kevin parlait assez bien cette langue.

-Va au lac, dit-il en espagnol. Je t'aime.

Il se precipita hors de la chambre de Sophie, sortit dans le corridor et retourna chez lui pour se changer. Il se rendit en courant au lac pour attendre Sophie.